« J’étais passionné par la photo depuis un certain nombre d’années, explique Nicolas Bennegent. Je faisais également de la vidéo et du montage. Petit à petit, j’ai cherché un nouveau point de vue, quelque chose de différent qui permettrait de faire plus original. Quand le drone est arrivé, ça a été un peu comme une révélation ». Ce Grignerot travaillait comme technicien de fabrication dans le secteur de la chimie. Il y a un an, après une rupture conventionnelle, il lance Click and fly, son activité en auto-entrepreneur. « Ça peut faire peur de partir comme ça à l’aventure, il faut jauger le risque, explique Nicolas. Si on attend d’être ultra sécurisé, on ne le sera jamais ». Cet entrepreneur passe alors son diplôme de pilote de drone et obtient l’examen théorique ULM/Drone, indispensable pour faire voler son engin. « J’ai recherché quels étaient les besoins. Il y avait une demande pour les mariages, qui n’était pas formidable, mais maintenant, ça devient à la mode de faire de nouveaux plans d’images à l’aide d’un drone ». Nicolas Bennegent parvient également à décrocher des contrats avec des boîtes de production qui réalisent des documentaires. « Je parcours toute la France pour des prises de vue bien spécifiques. En un an, j’ai pu me faire de bons contacts, mais ce sont des besoins ponctuels ». Mariages, boîtes de production en quête d’images, propriétaires de bien immobilier en quête d’une inspection de toiture, communes ou associations souhaitant une prestation, les domaines d’interventions sont nombreux et divers, « mais c’est un milieu assez difficile car il y a beaucoup de concurrence, précise Nicolas Bennegent. Comme toute nouvelle technologie, le drone a créé un engouement. Aujourd’hui, il y a en moyenne 300 personnes qui passent le permis chaque mois dans la région. Beaucoup se sont lancées dans cette activité, ce qui a eu pour effet de casser le marché ». Malgré tout, Nicolas Bennegent se déclare satisfait après une année d’existence, « mais si je faisais que ça toute l’année, je ne m’en sortirais pas ». Il complète son activité par des contrats d’intérim.
pratique Click and fly, 38, chemin des Cazardes, Grigny. Tél. 06.52.24.27.96. Mail.
contact@clickandfly.fr Site internet : www.clickandfly.fr Page Facebook : Click and Fly
Piloter un drone, une vraie responsabilité
« J’ai choisi une structure avec des coûts minimes, précise Nicolas Bennegent. La mise de départ sert à acheter du matériel : ordinateurs, drones et batteries. » L’auto-entrepreneur grignerot a bénéficié d’un prêt de 10 000 €, et l’Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise via le Pôle emploi (Accre) a permis le versement de 50 % de ses droits Assedic en deux fois. « Mon bureau est chez moi, ce qui fait que je n’ai pas plus de charges de local. L’assurance du drone me coûte 400 € à l’année, et le coût du site Web est de 15 € par mois. Il y a également l’entretien du matériel ». L’utilisation d’un drone implique aussi des contraintes : « Il y a tout un tas de déclarations à faire avant toute utilisation du drone. On doit se connecter sur le site du ministère pour visionner la carte avec les zones interdites de survol. Si je fais une heure de prise de vue, j’ai ensuite trois ou quatre heures de travail pour faire les déclarations auprès des préfectures et préparer le matériel. » Son activité de pilote de drone s’effectue hors période d’hiver.
Soutenu par Parcours créateur
Pour son projet, Nicolas Bennegent a été accompagné par le service d’amorçage de projet Parcours créateur Rhône sud (1). « Cela m’a permis de cadrer mes plans de financement, d’avoir aussi une meilleure organisation en amont et d’avoir une réflexion sur le type de clientèle avec laquelle je voulais travailler, explique-t-il. Cette structure m’a permis d’affiner mes recherches sur les apports financiers, prendre un crédit personnel ou solliciter des organisations qui pouvaient me soutenir. » Pour trouver la clientèle, tous les canaux sont importants : Pages jaunes, téléphone, site Internet et réseaux sociaux. « Je n’ai pas encore assez d’impact avec ma page Facebook car je n’ai pas assez de contacts. Et puis, pour gérer une page, il faut du temps ! »
(1) Pour les habitants de Givors, Grigny et rive droite de Vienne-Condrieu agglomération : valérie@grainesdesol.fr. Pour Oullins, Pierre-Bénite, Brignais et Saint-Genis-Laval : mathieu@grainesdesol.fr.
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